FAIRE RESEAU ou VIVRE UN TUTORAT

En 2022, deux structures du réseau ont pris l’initiative de travailler ensemble dans une démarche de tutorat pour faciliter la prise de poste du changement de direction de la Palette et pour se nourrir entre collègues de réseau. Ils nous racontent et on les remercie beaucoup pour ce partage d’expérience !

Pauline, directrice de la Palette

Philippe, directeur d’Agora

1) Le tutorat, pour toi, c’est quoi ?
Si tu devais donner ta définition, celle qui te plaît ? 

Le tutorat permet des temps d’échange et de réflexion entre le tuteur et la personne tutorée par la transmission et le partage d’expérience tout en ayant une vision globale et d’appréhender différentes situations.

L’image du tuteur en botanique me plait bien : “un support, qui aide, soutient la plante dans sa croissance”. Sinon pour moi le tutorat c’est une coopération, une solidarité entre pairs, et il n’y a surtout pas l’idée de hiérarchie entre les rôles du tutoré et du tuteur.

2) Pourquoi et comment as-tu choisi de faire un tutorat avec Philippe LLAMAS, directeur d’AGORA / Pauline LONGEAUD, directrice de la Palette ?

Ce tutorat m’a été proposé lors de ma prise de poste. J’ai saisi cette opportunité afin d’appréhender certaines situations qui pourraient me poser certaines difficultés. Expérience, connaissance du secteur associatif, partage, transmission, confiance, écoute, … sont des notions qui me paraissent essentielles dans le tutorat.

Le lien de confiance doit être l’ingrédient n° 1, la posture du tuteur doit être la capacité d’écoute, la capacité de comprendre sans jugement, la capacité à partager sa réflexion et son analyse. Jamais je n’aurais pensé faire ça, pour une première avec Pauline… banco … Pauline je la connaissais et son potentiel aussi et puis avec la Palette (Nicolas, à l’époque) on avait déjà eu des séances d’échanges en s’appuyant sur la question “et à ta place je ferais quoi ???”.
En règle générale, les projets sont peu partagés entre pairs, “le syndrome du secret défense”. Et c’est passionnant de partir des projets, de les comparer dans leur originalité, et les faire évoluer réciproquement.

3) Qu’est-ce-que cela t’a apporté ? 

Ces temps d’échange m’ont permis d’appréhender certaines missions, d’avoir une vision globale, de prendre confiance, de réfléchir ensemble, de prendre du recul et d’échanger (ce qui peut être plus complexe lorsque l’activité est intense, manque de temps, …)

… S’enrichir de la diversité, réfléchir et analyser ensemble…

4) Est-ce que cela t’a contraint d’une façon ou d’une autre ? A quelle fréquence ? Raconte nous.

Lors des premiers mois de ma prise de poste, nous nous rencontrions une fois par semaine. Nous avons espacé les rencontres petit à petit et continuons de nous rencontrer selon les besoins et situations. Il n’y a eu aucune contrainte de mon côté, le but est d’analyser et réfléchir ensemble dans l’intérêt de la structure, l’équipe et des publics.

Ma contrainte : me rendre une fois par semaine à Dun …trop trop contraignant !!!!! (Humour, bien entendu).

5) Si tu devais recommander cette pratique, que dirais-tu ?

Fonce !!!  Échanges constructifs, vision à 360°, prise de recul, analyse … différentes notions bénéfiques à tous !  

Savez-vous pourquoi cette pratique n’a pas été expérimentée plus tôt à Aliso ?????? 

Un petit mot sur la méthode : une approche globale voire holistique, regarder le projet avec une vision à 360°, et partir de l’expérience du vécu pour analyser (c’est à dire décortiquer le processus de l’expérience vécue) pour émettre des hypothèses, des pistes de travail qui permettront de répondre aux besoins.