LEGISLATIVES : prendre position quand on est une association ?

Pas simple, lorsqu’on est une association qui a pour but de faire vivre le territoire, de lancer des activités sportives, de loisirs, qui dépendent aussi des subsides publiques. Il nous a semblé intéressant d’enquêter sur les prises de position de représentants de secteurs associatifs nationaux très impliqués dans les politiques menées par l’Etat et les collectivités.

Le Mouvement associatif national, qui représente l’ensemble des associations dans tous les domaines, du sport, des loisirs, de l’action locale, de l’environnement, de la culture, etc, suit de près les élections législatives et prend position : « 𝘗𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘳𝘰̂𝘯𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘥𝘪𝘢𝘭𝘰𝘨𝘶𝘦 𝘭𝘢̀ 𝘰𝘶̀ 𝘭’𝘦𝘹𝘵𝘳𝘦̂𝘮𝘦-𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦 𝘴𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘪𝘵 𝘴𝘶𝘳 𝘭’𝘦́𝘷𝘪𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘪𝘷𝘦𝘳𝘨𝘦𝘯𝘤𝘦𝘴 », « 𝘗𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘰𝘤𝘪𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘦́𝘤𝘰𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘥𝘦́𝘮𝘰𝘤𝘳𝘢𝘵𝘪𝘦 𝘭𝘢̀ 𝘰𝘶̀ 𝘭’𝘦𝘹𝘵𝘳𝘦̂𝘮𝘦-𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦 𝘦𝘯 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘧𝘰𝘴𝘴𝘰𝘺𝘦𝘶𝘳. » (La tribune du Dimanche, 16 Juin 2024)

Partenaires de l’Etat et des Collectivités, les associations qui mettent en œuvre des politiques d’insertion par l’activité économique et d’inclusion sociale, réunies au sein de la  Fédération des acteurs de la Solidarité, se positionnent : « l’extrême droite, ça ne s’essaye pas« , indique son président Pascal Brice

Les résultats des élections alarment les associations des secteurs sanitaire, social et médico-social, pous qui « les droits fondamentaux des personnes accueillies et accompagnées, la primauté de l’Humain et l’inconditionnalité de nos actions sont non négociables. » Ces associations, engagées aux côtés des personnes vulnérables et fragiles, impliquées dans la mise en oeuvre de politiques publiques d’inclusion, représentent l’essentiel de l’emploi associatif en France : 25 000 établissements, 750 000 salariés et l’engagement d’un million de bénévoles, réunies au sein de l’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux).

Plus localement, voici un aperçu d’associations citoyennes qui se mobilisent :

Suite à l’appel à Mobilisation des réseaux Aliso, Téla, L’archipel, Association nous et le collectif des acteurices creusois de l’ESS le mercredi 26 juin 2024, voici un exemple d’actions menées sur nos territoires.

La presse en parle : https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/des-tiers-lieux-et-associations-de-creuse-appellent-a-se-mobiliser-contre-l-extreme-droite_14523555

A La Palette, à Dun, de nombreux ateliers ont été proposés pour parler d’éducation populaire, informer, inviter à parler d’histoire et de conscience politique mais surtout citoyenne autour du vivre ensemble, de la mixité, de la justice sociale, de la citoyenneté. Un atelier pour s’interroger sur les postures possibles face à des propos discriminatoires a été proposé, bénévolement, par deux membres d’une compagnie creusoise par le biais du théâtre forum.

A Bourganeuf, l’équipe d’Agora est allée à la rencontre des habitants sur le marché pour se faire porteur de parole et inviter à la discussion, à lire à ce sujet, et…à voter !

A Aubusson, inquiète de la situation électorale et politique actuelle, l’association la Limou’Zine a souhaité organiser mercredi dernier deux arpentages autour d’ouvrages traitant des question d’extrême droite, de pédagogie et de rhétorique antifasciste. Cette action prenait place au sein de la journée d’action des structures associatives contre l’extrême droite, organisé par les réseau ALISO, Tela, Association-nous et l’archipel.
Les deux ouvrages choisis furent : « Une journée fasciste » (Agone, 2023, Laurence de Cock) et « En finir avec les idées fausses propagés par l’extrème droite » (Atelier, 2023, Vincent Edin).
L’arpentage fut accueilli à Clé de contacts et fut l’occasion d’échanges et de débat sur toute l’après-midi !


A Guéret, une partie de l’équipe d’ALISO a invité à la discussion dans une rue passante de la ville en abordant le sujet des aides sociales, du droit des femmes, du droit de vote, et d’autres sujets.
A la résidence habitat jeunes de la FOL 23, un kit pédagogique envoyé par l’UNHAJ (le réseau des résidences habitat jeunes) a été mis à disposition pour aborder l’importance du vote contre les idées d’extrême droite.

Au-delà du réseau ALISO, d’autres structures ont également concentré leur activité mercredi 26 juin, autour de l’échange d’idées relatives au vivre ensemble dans le contexte socio-politique que nous traversons.

Administratrice du CRAJEP, ALISO reçoit également des informations régulièrement sur cette thématique et bien d’autres qui pourraient vous intéresser. N’hésitez pas à vous rendre sur leur site.