Au risque de radoter, mais pour le plaisir de semer des graines de solidarité, on vous partage des précieuses informations à discuter.
On le dit souvent, la CAF de la Creuse est un partenaire précieux pour notre réseau ALISO.
Dans cette démarche de travail partenarial, Agnès Roche, chargée de Conseil et de Développement, Référente Etablissement d’Accueil du Jeune Enfant EAJE, et Animation de la Vie Sociale AVS, a pris le soin de nous partager une actualité encourageante pour les structures de l’Animation de la Vie Sociale.
Le 31 janvier dernier, un appel à mobilisation nationale a été lancée pour faire entendre la voix des structures de l’animation de la vie sociale. Ce mouvement, initié par la fédération des centres sociaux, a permis de lancer des concertations au niveau national avec les principaux partenaires de l’AVS. Que sais-tu de cet appel à mobilisation ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’un partenariat historique existe entre la CNAF et la Fédération des centres sociaux, ce qui a permis à la CNAF d’être déjà sensibilisée aux problématiques des structures AVS. Dès le mois de décembre, la CNAF a alerté le réseau des CAF sur le mouvement lancé par la Fédération Nationale des centres sociaux intitulé « Cohésion sociale : pour des moyens à la hauteur des enjeux ». L’enjeu de cette mobilisation est de sensibiliser à la situation économique précaire des centres sociaux en insistant sur la co-responsabilité de tous les acteurs (Etat, CNAF, CNAV, intercommunalités, municipalités, départements…).
Prochainement, un « Rendez-vous national de la cohésion sociale » est prévu le 7 mars avec les partenaires nationaux.
Que peux-tu nous dire de la position de la CNAF à la veille de ces discussions ?
La CNAF appréhende cette rencontre en appelant les autres financeurs à revoir leurs financements comme elle a pu le faire en 2024. Elle va rappeler à cette occasion l’engagement de la branche famille à soutenir le développement de l’AVS (déploiement de 630 structures sur le territoire national sur 5 ans) pour contribuer au développement des politiques territoriales, et à la refonte de la circulaire de 2012 pour contribuer à la sécurisation financière des structures.
Concrètement, que cela implique-t-il pour les structures du réseau ALISO qui ont un agrément AVS ?
Nous n’avons pas encore de modalités concrètes à partager avec le réseau départemental. Les mesures prises pourront être de 2 ordres :
- une réponse plus structurelle avec la refonte de la circulaire AVS de 2012 qui nous est annoncée dans le but de contribuer à la sécurité financière des structures de l’AVS.
- une réponse plus ciblée sur les structures en difficulté. A ce sujet, la CNAF réalise un recensement des structures en difficulté avec menace de fermeture.
Au-delà de la dimension financière, comment la CAF peut soutenir les structures ?
Tout d’abord nous sensibilisons les collectivités à l’impact des projets développés sur les territoires. Les indicateurs sociaux et démographiques de notre département doivent nous alerter sur la nécessité de proposer des conditions favorables à « l’habitabilité du territoire » et nous sommes convaincus que les EVS et centres sociaux y contribuent.
Pour proposer une réponse locale à cette situation, nous avons besoin d’une certaine visibilité des problématiques qui se posent : nous avons dénombré peu de structures menacées par une fermeture, mais nous identifions bien des services qui ne seront plus rendus en raison des difficultés financières et de l’impact sur les postes. Les problématiques diffèrent aussi selon les secteurs d’activité et il serait important de les analyser.
Il s’agit donc d’identifier les leviers sur lesquels agir et pour cela la CAF est ouverte à une réflexion avec Aliso et ses partenaires.
Si tu avais une baguette ou des mots magiques pour convaincre d’autres partenaires de soutenir financièrement les structures du réseau ALISO, ça donnerait quoi ?
L’engagement financier auprès des associations n’est pas une dépense mais un investissement…
