Transformation écologique : l’affaire de chacun ou l’affaire de tous ?

Eco-conditionnalité des aides, prix de l’énergie, attractivité des métiers, chaque structure de l’Economie Sociale et Solidaire (Associations, coopérative, fondation) a une conscience sourde de cet enjeu. A quelle échelle est-il pertinent de l’aborder ? Est-ce une question d’abord entrepreneuriale, ou résolument territoriale ? Quelles coopérations l’ESS peut-elle engager pour aborder cette question et prendre en compte les limites planétaires ?

Une dizaine d’acteurs se sont réunis lors d’un atelier consacré à ces questions, lors de la Journée Dynamiques ESS en Creuse, atelier mené en co-animation avec Gabrielle Magnin, de l’équipe de coordination nationale du DLA au sein de l’AVISE, qui en présente ci-dessous les principaux résultats.

Questionner le besoin initial

Les échanges ont permis de faire ressortir des pistes pour se lancer sur le sujet de la transformation écologique. Les idées se rejoignaient sur une approche initiale de « sensibiliser à l’inutile » : dans une logique de transformation et redirection écologique, interroger les usages et les finalités permet de déterminer si l’activité visée est pertinente et viable d’un point de vue écologique. Il s’agit donc d’écarter d’emblée « l’inutile » du point de vue des limites planétaires, pour se concentrer sur les initiatives ayant un impact positif.

Traduire les enjeux

Les liens entre territoires permettent d’élargir le panel d’inspiration possible avant de passer à l’action. Par ailleurs, les particiant.es s’accordaient sur le besoin de « traduction » des orientations environnementales nationales à une échelle plus locale, et spécifiquement pour l’écosystème ESS. Il s’agit de « traduire » de façon opérationnelle ce que des orientations plus générales impliquent pour les projets et les territoires. La traduction sous-entend également une sensibilisation aux spécificités sectorielles ou par acteurs. Cette approche nécessite une connaissance de ce qui existe déjà sur le territoire afin d’identifier les ressources à mobiliser et de ne pas engager d’actions redondantes.

Passer à l’action

Planifier des objectifs intermédiaires à court terme tout en se donnant des ambitions à long terme faciliterait l’engagement dans une démarche de transformation écologique, qui peut nécessiter des changements profonds d’activités. L’identification des responsabilités et du bon échelon de mise en œuvre, la coopération entre acteurs, la mutualisation des moyens sont autant de leviers pour progresser adéquatement sur le sujet. Enfin, l’importance d’adopter une approche systémique sur le sujet faisait consensus dans le groupe, au regard de l’ampleur des enjeux et de l’interconnexion entre les différentes sources d’impact environnemental.