Qu’elles soient sous forme associative ou coopérative, les initiatives d’économie sociale et solidaire sont reconnues pour leur rôle dans les territoires fragiles ruraux et urbains. De nombreuses politiques publiques soutiennent d’ailleurs la création, l’investissement, l’innovation pour accompagner le lancement de projets d’ESS, à travers Appels à manifestation d’intérêt, appels à projets, incubateurs, etc. Mais qu’en est-il de la pérennité des structures lancées, au bout de quelques années ? C’est la question à laquelle s’est attachée l’Agence Nationale pour la Cohésion des Territoire (ANCT) à travers la réalisation de l’étude « L’économie sociale et solidaire, une chance pour les territoires fragiles » accessible ici, qui se veut « un guide pratique pour les élus, agents des collectivités qui souhaiteraient s’engager dans des démarches d’appui à la consolidation des activités d’utilité sociale de l’ESS ».
Des enseignements nationaux tirés d’expériences creusoises…
Le rapport final de l’étude s’appuie notamment sur deux expériences en territoire creusois, Les amis de la Pierre de Masgot et la SAPO Ambiance bois. L’analyse de ces expériences, remarquées par leur longévité, montre une constante dynamique à hybrider les ressources et à ne pas s’enfermer dans une monoactivité (p.32).
Le rapport souligne le fait que même s’il représente 15 à 20% du budget de ces structures, l’appui au long cours de collectivités (p.15), d’institutions (p.17) ou l’appui à l’investissement matériel (p.16) ou immobilier (p.22), sont des leviers essentiels de pérennité.
… qui alimentent l’attractivité du territoire
Enfin l’étude souligne l’intérêt pour les collectivités de mettre en valeur ces initiatives d’économie et d’emploi local dans leur marketing territorial : « Dans les territoires à faible densité de population, les projets dynamiques de l’ESS sont des atouts en terme d’attractivité » (p.32).