Durant la crise sanitaire, ont été mis à jour des changements notables portant sur le rapport au travail et à l’emploi. Qu’est-ce que les structures de l’ESS engagent pour répondre à ces changements d’aspiration ?
Ouvrir des espaces de coopération, de travail en équipe est une première réponse, proposée notamment par trois Associations d’Aide à Domicile de Creuse qui ont engagé en 2022 une Expérimentation pour la formation d’Equipes Autonomes d’intervenant.e.s, une petite révolution dans le secteur.
Même tendance vers la coopération, en plus intense, des expériences abouties et solides d’autogestion ont été construites en Creuse par des équipes de 10 à 25 salariés, en Ressourceries aussi bien qu’en Crèche collective, en passant par la culture ou la transformation bois.
Faire de l’attention aux conditions de travail un objectif en soi, porté par les valeurs des structures, dont on rend compte aux bilans d’assemblée générale : c’est ce qui est ressorti de l’atelier conduit durant la journée Diagnostic des dynamiques ESS en Creuse, le 2 mars 2023.
Un atelier qui a permis l’échange entre acteurs de secteurs très différents : associations socio-culturelles, de l’aide à domicile, de l’insertion par l’activité économique, agents de l’Etat régionaux et départementaux en charge du travail, de l’emploi, de la vie associative, réseaux régionaux et nationaux, salariés d’associations et consultants.
Dans cette diversité d’acteurs, qu’est ce qui peut ressortir de commun et comment décliner cette “attention aux conditions de travail” ? Des pistes solides s’en dégagent :
- Mettre au centre nos capacités à coopérer, nos qualités humaines (accueil, écoute, partage) : par la formation, la valorisation de ces compétences dans les fiches de poste
- Créer des espaces d’attention aux relations humaines (équipe et publics): supervision, médiation, prévention des risques psycho-sociaux
- Etre perméable au changement, avoir une posture d’expérimentation, de rechercher, evoluer par étapes
Des efforts sur lesquels chaque structure a la main, mais qui ne porteront leur fruits que si les conditions externes le permettent : une meilleure valorisation salariale de ces métiers, des finances publiques en concordance et une plus grande mixité de genre dans tous les métiers !